Voici quelques décennies que tout a commencé, par des réhabilitations complètes sur implants, uniquement sur l’arcade mandibulaire opposée à une prothèse amovible complète, avec le concept d’ostéointégration selon Brånemark (fig. 1) [1].
Les empreintes étaient réalisées à partir de connexions externes, les armatures étaient uniquement coulées en or ou en cobalt-chrome (fig. 2).
Le test de passivité de Jemt était obligatoire, les sections d’armatures fréquentes et la résine le seul matériau disponible. L’ostéointégration restait la seule priorité des praticiens. C’était l’implantologie chirurgicale.
Jusqu’en 2000, les demandes des patients, l’amélioration des matériaux, des états de surface, des connexions, des connaissances et des protocoles de mise en charge vont bouleverser les dogmes fondateurs.
Dans les années 2000, l’importance de l’esthétique et de la prothèse est prise en considération.
À partir de 2010, l’importance des tissus mous péri-implantaires et l’arrivée de la CFAO et du numérique vont apporter qualité, reproductibilité et précision aux prothèses supraimplantaires.
Dans une étude récente, Jemt [2] a identifié 82 facteurs pouvant influencer le succès ou l’échec. On comprend ainsi toute la difficulté à maintenir nos restaurations sur le long terme, dans un équilibre biologique de santé des différents tissus et fonctions qui entourent les implants.
Le projet prothétique
C’est aujourd’hui la première étape indispensable (fig. 3). On peut ainsi décider le recours ou non à des reconstitutions osseuses ou, au choix, des différents types de prothèses fixes, vissées ou amovibles.
Le projet prothétique est validé par le patient et le praticien. Il sert de guide pour l’imagerie et pour la chirurgie (fig. 4a, b). Il pourra être utilisé pour réaliser la prothèse transitoire transvissée (fig. 4c).
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